1. |
La mer à boire
03:35
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On annonce de la pluie débordant des lits
Des rivières détournant le cours d'une vie
Inondant le tapis gris, de la chambre d'enfant
Une pluie de jonquilles au printemps
On craint pour certain, des vents déroutants
Des jours qui ressemblent à la nuit d'avant
Une guerre de Cent Ans à chaque instant
Des couronnes d'œillets avant le temps
J'ai peur de me noyer
Dans l'eau salée
C'est la mère à boire d'imaginer
Traverser la nuit, le jour, le soir sans toi
Pour l'éternité
C'est la mer à boire
La mer à boire
On annonce des raz-de-marée des villages inondés
Des rats dégoutants dégorgeant des égouts bondés
On annonce la fin du monde, mais surtout la tienne
On m'annonce la fin d'une vie comme si c'était la mienne
Refrain
Aujourd'hui le soleil brille et moi je pleure
J'ai peur de la tempête et du changement d'heure
Je sais que la vie n'est pas un terrain infini
Mais dans mes nuits d'insomnie, je prie
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2. |
Je te porte avec moi
03:18
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Je m'ennuie, ça fait dur
Une vraie torture je te jure
Je prends une grande marche chaque jour
Mais chaque jour c’est pas moins lourd
Je te porte avec moi
Je dépose sur le lit
L’or et le jonc qui nous unit
J'envie la vie, la vie d'avant
J'ai peur de l'ennui, la nuit devant
Je te porte avec moi
Je regarde ton image
Nos photos de voyage
Je prends mon auto pour une balade
Voir notre maison à La Pérade
Je te porte avec moi
Dans les ombres qui s’étirent
Les souvenirs m’enivrent,
Et dans mon musée de givre
J’attends que l’été arrive
Je te porte avec moi
Je m’ennuie, ça fait dur
Mais j’attends l’été, je t’assure
Je te porte avec moi
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3. |
Les amoureux
03:05
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Je t'ai aimé dans l'herbe fraiche
Au bord du quai prêt pour la pêche
Je t'ai aimé au bord du gouffre
Je t'ai aimé dans un seul souffle
Je t'ai aimé sous le grand chêne
Bu à la source de tes peines
Bercé le fruit de notre amour
Mille et une nuits et mille et un jours
Te souviens-tu de ce baiser
Que tu m'as volé dans la rue
Sans avoir bu, j'étais grisée
L'amour, je l'avais reconnu
Allez viens
Raconte-moi l’histoire
De ces deux amoureux
Jamais devenus vieux
Allez viens
Aimons-nous encore
Aimons-nous plus fort
On s'est brisé dans la tempête
Comme une vague sur la falaise
Mais comme on vient d'un autre temps
On n'a pas jeté nos serments d'amants
On a réparé nos querelles
Soigné les ailes de l'hirondelle
La liberté de nos vingt ans
On se la donne à chaque instant
Malgré le temps qui s'étincelle
On se croit toujours au printemps
Et notre amour sera éternel
Quand nous serons poussières dans le vent
Refrain
Je t'ai aimé dans l'herbe fraiche
Au bord du quai prêt pour la pêche
Je t'ai aimé au bord du gouffre
Je t'ai aimé dans un seul souffle
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4. |
La mesure des choses
02:53
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Je prends un cahier Canada
Je mesure l'espace entre les lignes
C'est que depuis quelques mois
Je vois les espaces qui s'enlignent
J'entends les faux silences
Qui se battent dans un ring
Plus grand qu'une feuille blanche
Y’a trop de bruit j'imagine
Je prends la mesure des choses
Je prends un calendrier
Je mesure les intervalles
Le décompte de nos baisers
Le dernier, ça fait un bail
Nos accords imparfaits
Sur des sillons parallèles
Chante un refrain qui déplait
Dans la mesure du réel
Je prends la mesure des choses
Je déteste la météo
Mais je prends la température
On ne contrôle pas la nature
C'est une année sous zéro
Je calcule les superficies
Car on se perd dans le décor
On se perd même dans notre lit
Je connais plus la taille de ton corps
Je prends la mesure des choses
Je mesure le temps qui passe
Je fais le tour de ma vie
Je suis presque à la moitié
Où sont passées mes envies?
Quand y’a la mort à côté
21 grammes d'air qui se perd
On sait que 6 pieds sous terre
Y’a que l'histoire à conter
Je prends la mesure des choses
Je pèse mes mots sur les lignes
De mon cahier Canada
Mon amour je veux qu'on s'enligne
Est-ce qu'on s'aime encore tu crois ?
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5. |
L'éclat des beaux jours
03:23
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Jamais j'oublierai les matins qui réchauffaient nos corps
Couverts par le soleil qui éclairait si fort
Jamais je ne pourrai trouver un si bel accord
L'amour a déserté, jamais j'aimerai encore
J'aimais quand on riait qu'on se moquait de la mort
Que rien ne nous choquait, qu'on parlait jusqu'à l'aurore
Aujourd'hui tout est lourd
Une pluie de météores est tombée dans ma cour
Et a changé le décor
Comme un joyau
Qui a perdu l'éclat des beaux jours
Comme un flambeau
Qui n'éclaire plus le parcours
Comme un oiseau
Qui ne retrouve plus le chemin du retour
Est-ce le temps qui suit son cours?
Jamais j'aurais cru que l'amour pouvait se dérober
Se dévêtir du velours qu'on avait caressé
Qui a jeté un sort pour nous désenchanter
Moi qui croyais t'aimer pour l'éternité
REFRAIN
Comme un joyau
Qui a perdu l'éclat des beaux jours
Comme un flambeau
Qui n'éclaire plus le parcours
Comme un oiseau
Qui ne retrouve plus le chemin du retour
Est-ce le temps qui suit son cours?
Ou simplement est-ce que l'amour fait un détour
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6. |
L'âme à l'hameçon
02:58
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Je suis ma seule mère maintenant
Je porte son costume géant
Comme une ombre, elle s'attache à mes pas
Et cette ombre me prendra dans ses bras
Si le soleil tombe
L'âme à l'hameçon
De la constellation
Des étoiles d'Orion
Son amour est le charbon
Chaque jour porte son nom
La lumière à l'horizon
Ma consolation
Je suis ma mère sur la photo
Mon père, mes sœurs, le courant de l'eau
Et j'avance sans armes et sans armures
Seule, comme les autres, je nage
D'une rive à l'autre
Refrain
Son amour est le charbon
Chaque jour porte son nom
La lumière à l'horizon
Ma consolation
L'âme à l'hameçon
Ma consolation
Les étoiles d’Orion
L'âme à l'hameçon
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7. |
Marcher à tes côtés
03:26
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Entends-tu ma voix
À travers tes sanglots?
Et vois-tu mes pas
À travers le chaos?
Pour combattre le feu, l'incendie
Les corbeaux qui planent sur ta vie
Combattre la peur sans merci
Et l'infini qui plane sur tes nuits
Il est loin de nous
Le tout premier baiser
Mais ton parfum doux
Je l'aime encore tu sais
Nous combattrons le feu par le feu
Nous n'aurons pas peur des corbeaux
Malgré la colère des dieux
Nous passerons l'hiver au chaud
Je veux t'épauler, te sauver
J'veux te donner ce que j'ai
Mon amour ne te laisse pas décourager
Je vais marcher à tes côtés
Mon amour
La nuit a pris la place du jour
Mais je voudrais bien prendre à mon tour
Le poids de la douleur
Qui mine les heures
Tour à tour
Malgré les loups
Qui hurlent et nous éloignent
Notre amour fou
Peut bouger des montagnes
Pour combattre le feu, l'incendie
Les corbeaux qui planent sur ta vie
Combattre la peur sans merci
L'infini qui plane dans tes nuits
Je veux t'épauler, te sauver
J'veux te donner ce que j'ai
Mon amour ne te laisse pas décourager
Je vais marcher à tes côtés
Mon amour
La nuit a pris la place du jour
Mais je voudrais bien prendre à mon tour
Le poids de la douleur
Qui mine les heures
Tour à tour
Je voudrais échanger de compteur
Devenir les battements de ton cœur
Être le soleil
Calmer ton sommeil
Mon amour
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8. |
Design intérieur
02:59
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J’ai besoin d’agrandir les fenêtres
Faire tomber les cloisons
Donner de l’air à mes poumons
J’ai envie de changer de perspective
Changer de point de fuite
Tracer un nouvel horizon
J’aimerais offrir à mon cœur
Un design intérieur
Du papier peint de fleurs
Comme un jardin dans mon salon
Retourner la terre
Changer de saison
Repeindre en blanc les plafonds
Je ferai une élévation du corps
Pour apprivoiser les courbes et les lignes
Qui me dessinent encore
Je ferai de mon ossature poreuse
Imbibée de larmes heureuses
Je ferai des tuteurs pour la vigne
J’aimerais offrir à mon cœur
Un design intérieur
Du papier peint de fleurs
Comme un jardin dans mon salon
Retourner la terre
Changer de saison
Repeindre en blanc les plafonds
J’ai envie de nouveaux plans d’avenir
Dessiner des heures meilleures
Changer mon regard extérieur
J’aimerais rebâtir sans détruire
Laisser partir pour mieux vivre
Laisser mourir sans retenir
Besoin de donner à mon cœur
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9. |
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Tes bras sont un abri contre le vent
Une chrysalide pour mes papillons
Les glaciers d'Alaska ne résisteraient pas
Pour chauffer ta maison, t'as pas besoin de bois
Tes grands yeux bleus sont les plus beaux miroirs
Le calme des Grands Lacs à la tombée du soir
Quand je suis l'incendie, t'es la saison des pluies
Tu tiens le soleil au milieu de la nuit
Ton cœur est un microclimat
Le plus bel endroit pour moi
Ton cœur est un microclimat
Mon île à moi, c’est toi
Tes mains sont une vague caressant ma peau
Je te donne mon dos, toi le courant de l'eau
Les jardins de Versailles, de Métis ou d'ailleurs
Sont jaloux, à genoux, devant autant de fleurs
Refrain
Quand j'ai peur de tomber, toi tu retiens le fil
Ton corps est une plage au milieu de la ville
T'as pas besoin de mots, j'ai pas besoin d'anneau
Même au cœur de l'hiver on cultive la terre
Ton cœur est un microclimat
Le plus bel endroit pour moi
Ton cœur est un microclimat
Mon île à moi où j’aime vivre avec toi
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10. |
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Inviter le malheur en évitant le bonheur
Voir le train qui passe et lui tourner le dos
Dériver dans la ville en n’arrivant jamais vraiment
Faire un grand détour, toujours tourner à l'entour
Embêter le béton en le piétinant sans raison
Glisser sur la glace en patinant sur place
Cumuler les nuages, des cumulus à l'orage
Avoir peur de la peur de partir pour une heure
Saboter la beauté en s'abreuvant à côté
Basculer la nuit en bousculant le jour
Épargner nos désirs pour d’impossibles avenirs
Devenir économe des rêves qui bourdonnent
Inviter le malheur en évitant le bonheur
Voir le train qui passe et lui tourner le dos
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11. |
La peur qui me quitte
03:04
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À partir de ce matin
Tout me semble possible
J'ai laissé sur le chemin
Ma dernière valise
Je n'attends du lendemain
Qu'un jour de plus pour vivre et c'est déjà beaucoup
C'est quand on n’a plus rien
Qu'on peut tout bâtir
Voilà que la peur me quitte
La peur s'enfuit
Malgré les ombres à ma suite
Depuis que la mort m'habite
La peur me quitte enfin
Les cailloux dans mes mains
Ne veulent plus rien dire
Ce destin n'est pas le mien
De revenir
J'ai brulé à mon passage
L'autel de l'église qui m'a tant bercé
Ma maison dans une cage
S'est envolée
Voilà que la peur me quitte
La peur s'enfuit
Malgré les ombres à ma suite
Depuis que la mort m'habite
La peur me quitte enfin
À partir de ce matin
Tout me semble possible
J'ai laissé sur le chemin
Ma dernière valise
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12. |
Remettre les armes
02:49
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J'ai tant voulu que tu m'aimes
Tant voulu de toi
Je me suis sauvée de moi-même
Perdue dans tes bras
Je ne voulais pas que tu partes
Que tu t'éloignes de moi
Alors je cachais mes cartes
Pendant que tu jouais le roi
C'est fini tout ça
Je remets les armes
Voilà
J'ai épuisé mes larmes
Brisé le charme
Tu vois
Je remets les armes
Ça va
Je retrouve le calme
Libérée de toi
J'ai tout fait pour te plaire
Même si j'étouffais
Je m'entourais de mystère
En calculant l'effet
Sur les planchers de verre
Qui craquent sous les pas
Je marchais d'une allure fière
Mais je parlais tout bas
C'est fini tout ça
REFRAIN
Je ne me fais plus la guerre
Pour t'offrir la paix
Les deux pieds plantés dans la terre
Je me le promets
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13. |
Refrain sans fin
04:09
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Nous voilà ici encore
De la brunante à l'aurore
Où le mensonge éternel
Des âmes accrochées au ciel
Brule nos corps
Tu m'appelles de temps en temps
Et je te prends trop souvent
Car à la lumière du jour
Tu reprends tout, sans retour d'amour
Si tu ne veux pas m'aimer
Laisse-moi
Ce refrain sans fin
Ne mène à rien
Amour impossible
Sans tenues et sans dessous
Un labyrinthe inconnu
Où je n'atteins pas la cible
Trouver l'issue
Mon cœur cassera en deux
Mais deux ça vaut mieux que trop
Je ne compte pas les morceaux
Qui tapissent le chemin vers le tien
Refrain
Nous voilà ici encore
De la brunante à l'aurore
Où le mensonge éternel
Des âmes accrochées au ciel
Brule nos corps
Si tu ne veux pas m'aimer
Laisse-moi
Ce refrain sans fin
Nous tuera
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Brigitte Saint-Aubin Montréal, Québec
Auteure compositrice interprète. Récipiendaire du Prix de la Meilleure Relève aux Prix de la Musique Folk. Instigatrice du réseau showdesalon.com.
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